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Corno
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Yvon Duranleau
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Paul-Michel Gagnon

Vladimir Horik

Normand Hudon
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Michel Lapensée
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Pauline Paquin

Joseph Pearce
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Chantal Poulin

Terry Tomalty

Zïlon

Corno

Couleurs vives, énergie explosive, passion sans repos ainsi qu’attitudes défiantes sont des mots qui décrivent ce que l’on ressent lorsqu’on regarde les toiles de Corno. En maîtrisant différentes lumières, ombres et couleurs fusionnées sur un canevas grandeur plus que nature, Corno respire la vie dans son travail. Le résultat est des toiles qui vous commandent d’arrêter et de subir les émotions qui y sont dégagées. Avec son énergie pulsative et son trait de pinceau sans pardons, les torses de Corno, les lèvres pulpeuses ainsi que les derrières menaces de bondir de leurs canevas. La publication New-yorkaise ARTspeak la décrit comme étant "une expressionniste contemporaine avec une sensibilité post-pop".

Corno cours d’un côté du canevas à l’autre, créant de l’art qui est un mélange excentrique des portraits de Warhol avec les torses de Michelangelo ainsi qu’un éclat de la spontanéité de Pollock.

‘La vie est remplie de contradictions,’ dit Corno. Elle exprime ses opinions de façon ferme. Sans aucun doute, cette qualité d’aller de l’avant se retrouve dans ses toiles, jouant un rôle dans un monde de paradoxes-‘tendre et violents,’ ‘prudents et soudains,’ ‘délicat et fort.’

La passion de Corno lui a établie une réputation au Canada, mais Corno en voulais plus. En 1992, attirée par l’appel des grandes réalisations, elle déménage dans la ville New York. Elle a laissé la sécurité et s’est retrouvée où personne ne la connaissait. Aujourd’hui, Corno est parmi les artistes les mieux vendus à New York. Ses travaux ont été exhibés, en groupe ainsi qu’en solo, dans des expositions de la ville de New York en passant par San Diego, Vancouver, Boston, Toronto, Philadelphie et Paris.

Site officiel

Corno

Vivid colors, explosive energy, restless passion and defying attitudes are all but words to describe what we feel when looking at a Corno painting. By masterly working lights, shadows and colors together on larger-than-life canvases, Corno breathes life into her work. The results are paintings that command you to stop and feel the emotion they exude. With her pulsating energy and unapologetic brushwork, Corno’s mighty torsos, swollen lips and buttocks threaten to break from their canvases. The New York publication ARTspeak described her as being “a contemporary expressionist with a flashy post-Pop sensibility”.

Corno runs from one side of the canvas to the other, painting art that is a quirky blend of Warhol’s portraits and Michelangelo’s torsos topped off with a splash of Pollock’s spontaneity.

“Life is full of contradictions,” says Corno. She coarsely expresses her opinions. Without any doubt, this forthrightness transpires into her paintings, playing into a world of paradoxes- ‘tender and violent,’ ‘careful and sudden,’ ‘fine and strong.’

Corno ‘s passion brought her an established reputation in Canada, but Corno wanted more. In 1992, beckoned by the call of greater achievements, she moved to New York City. She left behind security and found herself in a city where nobody knew her. Today, Corno is amongst one of the best selling artists in New York. Her work has been exhibited in groups and solo shows from New York City to San Diego, Vancouver, Boston, Toronto, Philadelphia and Paris.

Official website

Yvon Duranleau



Né à Saint-Malo en 1947, dans les cantons de l'Est au Québec, il a son atelier à Coteaux du Lac.

En 1990, il s'oriente vers une carrière artistique à temps plein. Pendant 3 ans, il suit un cours de dessin en ombre et lumière avec Clarence Bourgoin. C'est le réveil d'une passion qui l'amène à exposer ses oeuvres dans plusieurs symposium à travers le Québec. Les paysages qu'il découvre dans ses déplacements se retrouvent sur ses toiles empreintes de lumières.

Yvon Duranleau a une formation artistique très avancée. Rivières, villages d'antan, il manie le pinceau avec une palette de couleurs très vivante. Il exprime ses sensations intérieures sur ses toiles colorées et vivantes. Il expose ses oeuvres dans diverses galeries au Canada ainsi qu'aux États-Unis.

Yvon Duranleau



Born in 1947 at Saint-Malo, in East Cantons in Quebec, he has a workshop in Coteaux du Lac.

In 1990, he starts his carrier artistic at full time. During 3 years, he follows a drawing course in shadows and light with Clarence Bourgoin. His passion wakes up and brings him to expose his work in many symposium across Quebec. In his displacement, he discovers landscape that will be reflected on his painting with a lot of brightness.

Yvon Duranleau has a large artistic formation. Rivers, lake, seas, yeasteryear village, he uses his paintbrush with different colours very vibrant. His inner sensations are reflected on his bright and alive paintings. His painting are exposed in many galleries in Canada and USA.

Paul-Michel Gagnon

Paul-Michel Gagnon est né à Port-Alfred en 1950.

Un solide dessin et une composition structurée, modelés l'un sur l'autre par une étude de lumière bien observée sont les qualités dominantes des oeuvres de Paul-Michel Gagnon. Ainsi, le paysage figuratif, dans la meilleure tradition, traduit-il le charme poétique et pittoresque qui a fait le succès des maîtres du genre.

Ses oeuvres ont en commun des tonalités subtiles, douces et lumineuses et une matière picturale vigoureuse. À ces qualités, il faut ajouter une atmosphère poétique qui exprime amoureusement le caractère apaisant et vivant de la campagne québécoise.

Les arbres, l'eau et les jeux de lumière et de l'ombre sur les paysages, voilà ses sujets préférés. Effectivement, il connaît une grande réussite, grâce à un talent qui sait montrer le réalisme des choses en y ajoutant un symbolisme personnel. Ainsi se dégage toute sa personnalité.

Un grand amour de la nature fuse de ses oeuvres. Ses nombreuses toiles et aquarelles évoquent ici les fermes, ailleurs la forêt québécoise. Paul-Michel Gagnon a trouvé des éléments d'inspiration à la mesure de son rêve. Ses évocations de la nature sont vivantes. L'eau de fond dans le ciel, communie avec l'infini aux envolées musicales. Amour des ocres, palette alerte et tendre tout à la fois, voilà deux traits caractéristiques de ce peintre. Ses tableaux révèlent une oeuvre puissante et méditée où se transposent la nature et la réalité vivante avec un art fait de dynamisme graphique et d'harmonie profonde. De même, ses scènes de villes sont exceptionnelles de réalisme.

Normand Hudon

Normand Hudon, parle, placote gesticule, rit, raconte. Puis il s’arrête tout à coup; le temps de saisir un papier, de griffonner un quelques chose. Hudon, c’est la petite histoire du Québec, chacun de ses tableaux est une anecdote, un souvenir. Hudon, c’est l’irrespect, la douce moquerie, un peu de révolte, un regard sarcastique sur les institutions qu’ont connues tous les Québécois de l’époque de la révolution tranquille. Chez lui, la tendresse et l’ironie se poursuivent continuellement à travers une pléiade de thèmes. Il nous regarde, esquisse un sourire, et un petit clin d’œil complice vient sceller l’entente.

Religieuses, curés, avocats, juges, médecins, enfants, tous y passent, tous y reviennent.

Normand Hudon

Normand Hudon laughs, gestures, gossips, confide, and a then stop, midthought, seizes a piece of paper, scribbles something furiously. And starts again. Hudon’s work is an irreverent history of Quebec, his paintings ironic anecdotes about Quebec and the revolution tranquille.

None of the actors of this very particular period escape his eye; the priests and nuns, lawyers, judges and everyday people are constant fodder for his unique vision.

Michel Lapensée

Né à Verdun, Québec, en 1947, Michel Lapensée touche à la peinture pour la première fois dès l'âge de neuf ans. Aprèss ses études secondaires, il étudie en art publicitaire au Studio 5316 et au Famous Artist School. Afin de payer ses études il travaillera comme facteur et il occupera cette fonction durant 12 années tout en continuant de peindre et enseigner la peinture. Un stage à Limoges, France lui donne l'occasion d'apprivoiser la technique de peinture sur la porcelaine.

Après avoir lui-même réalisé trois expositions solo, Michel Lapensée atteint son objectif en 1977, de se consacrer entièrement à la peinture. Il a enseigné la peinture de 1970 à 1978. Peintre assez versatile, il maîtrise aussi bien le portrait, les scènes de ville que les natures mortes. Ses techniques sont principalement l'huile, l'aquarelle et le pastel. La vision de Michel Lapensée est à la fois globale et riche dans le détail. Aucun tableau ne porte la marque d'un traitement rapide parce que, pour lui, une scène n'a de valeur que si elle parle...

Depuis 1984, son nom est relié au Club de Hockey Canadien pour qui il a produit des oeuvres majeures. Il a aussi peint des portraits de personnalités telles que: Maurice Richard, Jean Béliveau, Guy Lafleur, Serge Savard, Mario Lemieux, Mohamed Ali, Céline Dion et plusieurs autres.

Ses oeuvres font partie de plusieurs collections privées et corporatives dont: Bell Canada, Shell Canada, Club de Hockey Canadien, Club de Hockey Washington Capitals, Club de Hockey Avalanche du Colorado, Banque Royale, Bombardier, la Société des Alcools, Provigo, Réno-Dépot, Ville de Lachine, Ligue Nationale de Hockey, Hydro-Québec, Club St-Denis, BLC-Edmond de Rostchild.

Michel Lapensée

Born in Verdun in 1947, Michel Lapensée started painting at age nine. After high school he studied in advertising at Studio 5316 and at the Famous Artist School. During the day he worked as a postman to pay for his education and continued this trade for 12 years. After organizing himself three solo exhibitions, he finally realized his dream, in 1977, of devoting his full time to painting.

Self-taught artist and versatile painter Michel Lapensée masters portraits, urban scenes as well as still lives and anecdotal scenes. He is equally at home in oil, pastel and watercolors and he possesses a single objective: to paint for his pleasure. His vision is both global and rich in detail. None of his paintings reflect a quick treatment because a scene has no value for him unless it... talks. While in Limoges, France he learned porcelain painting.

Since 1984, his name was linked to the Montreal Canadiens for whom he has produced important works. He has painted portraits of many personalities such as Maurice Richard, Jean Béliveau, Guy Lafleur, Serge Savard, Mario Lemieux, Mohamed Ali, Céline Dion and many others. His works hang in many private and corporate collections: Bell Canada, Shell Canada, Montreal Canadiens, Washington Capitals, Colorado Avalanches, Royal Bank, Bombardier, Société des Alcools du Québec, Provigo, Réno-Dépot, Loblaws, NHL, Hydro-Québec.

Pauline Paquin

Avec le mouvement et la couleur, Pauline Paquin nous présente cet univers de l'enfance qui nous est, à nous les adultes, aussi familier et étranger qu'il ne le sera jamais. Aujourd'hui comme hier et demain, l'enfant que l'artiste sublime à sa manière s'inscrit dans un monde à part où il est le roi et maître. En principe, rien ne doit venir troubler ses jeux et ses rites, deux facettes de la même expression existencielle.

Pauline Paquin a déjà derrière elle une oeuvre imposante toute parsemée de fêtes joyeuses et de scènes animées qui enjolivent notre vie, notre quotidien puisqu'elles appartiennent à chacun de nous, quel que soit notre âge réel. En fait, n'importe quel tableau de l'artiste devient un reflet de la personnalité de son propriétaire après avoir été le sien propre.

Cette vision de l'enfance, que nous propose l'artiste, est de tous les lieux, de tous les temps, de toutes les cultures; seules varient les circonstances et les conditions locales. Sans tomber dans la naiveté, elle poursuit sans cesse un but jamais atteint: comprendre le mystère de l'enfance.

Rien ne va plus: notre enfance est là, quelque part en nous, qui nous attend pour la retrouver en compagnie de Pauline Paquin.

Joseph Pearce

Les peintures de Joseph Pearce reflètent un amour profond des paysages Canadiens et sa façon unique de voir la nature. Durant sa carrière de 18 ans, il s'est concentré sur des scènes primaires de l'Ontario jusqu'au Québec (les parcs Algonquin et de Gatineau en particulier), ses toiles se basent également sur des scènes de rivage de Terre-Neuve et sur des montagnes du Yukon. L'eau et la lumière sont les deux éléments les plus importants dans l'art de Joseph.

Né en 1954 à Oshawa en Ontario, il vit présentement près de Ottawa. Joseph a été licencié ès sciences à l'Université de Toronto en 1977 et ensuite il a ajouté à ses études un diplôme en photographie créative au Collège Humber. Il a suivi le monde de l'art depuis son enfance et en 1985 a décidé de faire une carrière artistique seulement; une carrière très prometteuse se dessina immédiatement. Sa première exposition solo a été en 1992 à Ottawa.

Le travail de Joseph peut maintenant se retrouver dans plus d'une douzaine de collections privées ou corporatives à travers le Canada et les environs. Il a fait la première page du Readers' Digest ainsi que plusieurs magazines d'art et de nature. Son travail a aussi été présenté et vendu à travers divers galeries et festivals d'art. Il a également été vu dans plusieurs expositions publiques et privées à travers l'Amérique du Nord.

Un ardent canoteur et naturiste, Joseph peint principalement à partir de photos qu'il a lui-même prises pendant ses voyages sauvages en canot. Il préfère peinturer une scène qui existe réellement quelque part que d'avoir son interprétation personnelle artistique sur ses toiles. Il a remarqué que les meilleures photos qu'il a faites étaient lorsqu'il a pris la patience d'attendre quelques minutes supplémentaires pour voir la lumière changée ou pour que le vent souffle sur son canot pour l'amener à un meilleur point ou une meilleure vision des endroits.

Joseph a sa propre philosophie: "Les gens regardent souvent mon travail comme une évasion, pour les apporter à un meilleur endroit, pour tout simplement leur faire souvenir un endroit où ils ont voyagés eux-même ou pour qu'ils imaginent construire leur maison de campagne dans un endroit semblable."

Joseph Pearce

The paintings of Joseph Pearce reflect a profound love of the Canadian landscape and his own unique way of seeing that land. An 18-year career has focused on scenes primarily from Ontario and Quebec (Algonquin and Gatineau Parks in particular), but his work has also portrayed the shores of Newfoundland and the mountains of the Yukon. Water and light are the two most important elements in Joseph's art.

Born in Oshawa, Ontario in 1954, he now lives near Ottawa. Joseph obtained a Bachelor of Science degree from the University of Toronto in 1977 and then added a Diploma in Creative Photography from Humber College. He followed the world of art from an early age and in 1985 decided to make art his own pursuit; a promising career took shape almost immediately. His first solo show was held in Ottawa, in 1992.

Joseph's art can now be found in dozens of private and corporate collections throughout Canada and abroad. His art has been featured on the cover of Readers' Digest as well as in numerous art and nature magazines. His work has been exhibited and sold through galleries and art festivals, as well as numerous publics and private group shows throughout North America.

A keen canoeist and naturalist, Joseph primarily paints from photographs that he takes on his wilderness canoe trips. He prefers to paint a scene that really exists somewhere, but to have his own artistic interpretation on the canvas. He has often noted that the best shot comes from having the patience to wait that extra minute for the light to change or for the wind to blow the canoe to a slightly better vantage point.

Joseph has his own philosophy about the popularity of his art: "People often look to my art as an escape, to take them to a favourite place, either remembered from their own camping trips or imagined from that lake where they hope to build their cottage."

Chantal Poulin

La carrière de Chantal Poulin s'est dessinée dès l'enfance. En effet, c'est à l'école maternelle que le bonhomme de neige qu'elle avait représenté à la gouache lui valut beaucoup de compliments. C'est probablement là que la flamme sacrée s'est allumée et que Chantal s'est mise à rechercher cette reconnaissance par ses créations.

Née dans l'Outaouais en 1959, elle passa son efance dans la région de Montréal, où elle fit ses études collégiales en art, ainsi qu'à l'école des beaux-arts Mission Renaissance. Après avoir résidé une douzaine d'années dans le village de Sainte-Béatrix au nord de Montréal (où une rue porte maintenant son nom), Chantal et son conjoint Eric Durocher ont ouvert la Galerie Chantal Poulin dans la région historique de Niagara-on-the-Lake, près de Niagara Falls et de Buffalo. Elle partage maintenant son temps entre les Laurentides et la vallée du Niagara.

Aujourd'hui connue par ses peintures ayant comme thème les enfants, qui représentent la fraîcheur, la candeur, l'harmonie, la simplicité et le respect, elle s'est pourtant fait connaître par des paysages lors de sa première exposition solo en 1978, à Montréal. À ce moment-là, ses tableaux étaient signées "Tal". C'est quelques années plus tard qu'elle a décidé de se consacrer entièrement à la peinture. Elle a depuis exposé seule ou en groupe à de nombreuses reprises tant au Canada qu'aux États-Unis et en Europe. Sa réputation a été consolidée au Québec lorsqu'elle illustra en 1986, le "best-seller" d'Arlette Cousture "Les filles de Caleb-Blanche" qui s'est vendu à un million d'exemplaires. Mais ce sont les années 90 qui ont marqué un tournant majeur dans sa carrière avec le marché américain. En effet Chantal Poulin fracasse des records aux États-Unis avec une pénétration d'une édition limitée par 250 foyers américains, faisant de Chantal l'artiste canadienne la plus collectionnée au monde. Elle a d'ailleurs reçu à Chicago le prix "Collectors Choic New Artist of the Year" lors du "International Collectible Exposition" en 1997 et elle est l'une des deux artistes canadiens, avec Robert Bateman, à être édités aux États-Unis par un important éditeur américain d'éditions limitées.

La production de Chantal Poulin est limitée à moins de 3 peintures à l'huile par année, certaines oeuvres lui prennent plus de 6 mois. Par contre son art est mis à la portée de plusieurs amateurs et collectionneurs, grâce à des reproductions à tirage limité sur papier, sur canevas et sur porcelaine de Limoges. Ces éditions sont distribuées partout aux États-Unis, au Canada, en Europe et ailleurs dans le monde.

À cause de sa tendance à prendre soin de tous et de tout, une partie des royautés sur les peintures de Chantal Poulin est versée à plusieurs causes de bienfaisance.

Chantal Poulin a reçu en 2001 et 2002 le titre de l'Artiste Canadienne de l'Année au "Annual Canadian Art and Collectible Show".

Terry Tomalty

Terry est montréalais et, comme tant d'autres, d'origine irlandaise. Né le 28 avril 1935, Terry Tomalty est peintre autodidacte. Il se caractérise comme 'peintre d'évènements'.

On pourrait compter sur les doigts de la main le nombre de peintres canadiens contemporains dont les expositions ont fait l'objet d'une couverture télévisée à l'échelle nationale. Terry Tomalty en serait un.

Lors de sa dernière exposition à Montréal, les gens faisaient la queue devant la galerie du centre-ville trois jours avant l'exposition. Des amateurs d'art, étudiants, enseignants et gens d'affaires étaient venus de tous les coins du pays, même de Vancouver. Certains d'entre eux avaient pris la peine d'apporter sacs de couchage et sandwiches tandis que d'autres avaient demandé à des amis de prendre la relève dans la file. Il n'est donc pas étonnant que toutes les toiles se soient vendues en quelques minutes.

Une ferme de trois cents ans, un petit garçon de huit ans jouant au hockey à Pointe Saint Charles, un canard de bois, un bouquet de fleurs des champs fraîchement cueillies sur une armoire de pin. Voilà ce que peint Terry Tomalty. Sa touche est puissante. Ses oeuvres sont recherchées tant au Canada qu'à l'étranger. Ses toiles figurent dans des centaines de collections privées et dans de nombreuses salles de conseil d'entreprises.

Terry a peint pour plusieurs équipes de hockey de la LNH. Récemment, les Canadiens de Montréal l'ont invité à peindre la joute de hockey Héritage Classique. En 1995, Terry fut le seul peintre à capturer le rassemblement pour le referendum québécois et a été le sujet d'une émission spéciale pour la CBC à travers le Canada.

Zïlon

[...] Zïlon est un peintre musicien, tout comme il existe des peintres danseurs. La musique est en toile de fond. Il faut l'entendre pour rentrer dans ces tableaux. Une musique pas nécessairement bruyante. Au contraire. Une musique sourde. Lourde. à peine perceptible mais atmosphérique. Presque répétitive. à regarder ces tableaux avec cette musique, on peut, je pense, approcher l'esprit de Zïlon lorsque Zïlon tient le pinceau.[...] -Wajdi Mouawad


Le cru et le nu


Quoique l’on dise ou pense à son égard, Zïlon est un artiste à part entière et ce dans le plein sens du terme. Sa peinture satisfait les deux exigences principales de l’art: elle représente et elle communique. La représentation repose sur la qualité du rendu, de la coloration et de la composition; tandis que la communication découle du choix des sujets et de leur présence sur la toile. Ajoutons à cela une technique d’exécution proche de la virtuosité.

Ceci dit, il convient de reconnaître que Zïlon s’exprime sur ses toiles d’une manière fort particulière. Une originalité qui frise la brutalité se dégage de ses peintures. Elles peuvent provoquer un degré d’incompréhension mêlé d’indignation de la part de bien des spectateurs et choquer non seulement un public de conviction traditionnelle, mais aussi des partisans de l’avant-garde. L’art de Zïlon doit être situé au-delà des notions de modernité et de post-modernité si chères à la critique d’art influente. Il s’installe dans un contexte esthétique distinct puisqu’il fait preuve d’une griffe qui lui est propre.

Zïlon a une vision plus que directe des sujets qu’il dépeint sur ses toiles. Qu’il s’agisse de visages, parfois de portraits, ou de personnages, ils sont montrés de la façon la plus explicite, sans faire de concession. L’artiste produit un récit par l’image d’une jeunesse actuelle qui cherche son identité à travers la rage du plaisir. Il y va sans ambages: il n’hésite pas à montrer le regard hébété du drogué à outrance pour passer ensuite aux gestes corporels d’une jeune fille en perte de conscience. Ces images deviennent particulièrement émouvantes pour l’observateur du fait que Zïlon en écarte toute suggestion moralisatrice. Il est permis d’y voir une objectivité de coeur. Sans porter de jugement, il accompagne les personnages dans leur désarroi, il leur tend la main.

L’artiste fait usage de facteurs visuels proposés par la sollicitation constante et insidieuse de la publicité, ce produit de marque du déchaînement caractéristique de l’actuelle société de consommation. La glorification du plaisir, l’incitation au sexe, l’expression du pouvoir personnel, la concurrence impitoyable, la vénération du succès, l’orgueil de la possession, l’individualisation illusoire par la conformité au modèle, il en donne un aperçu révélateur dans sa peinture. Des écoles de peinture d’antan montraient les épisodes de la foi dans leur gloire et dans leur souffrance. Zïlon en fait de même en ce qui touche au culte de la consommation, il en montre l’extase et le désarroi.

Les oeuvres marient la chaleur créatrice propre de l’artiste au constat froid de ce qui est. La solution que Zïlon apporte à cette dichotomie anime les tableaux et leur donne une force représentative envoûtante. Effet de surprise, effet d’agression, effet de reconnaissance, effet de compréhension, effet d’esthétique, voilà la séquence de lecture du regard de l’observateur pour en arriver à ce que la peinture lui livre toute l’intensité de son contenu.

Peut-on parler d’art underground, de révolte tous azimuts? Il en est ainsi et il n’en est rien à la fois. De prime abord, on pourrait ressentir un souffle d’agression émanant du tableau comme si l’oeuvre voudrait nous placer sur la défensive. Cette impression tend à se dissiper aussitôt que l’on examine plus longuement la toile. Le spectateur se rend compte que la peinture est détachée de toute sentimentalité envers lui et envers le sujet. Finie l’agressivité, finie aussi la compassion.

Y a-t-il des antécédents au concept visuel de l’artiste dans la peinture des dernières décennies? On ne peut s’empêcher de penser à Rauschenberg, à Warhol, à Basquiat, bref au Pop-Art aux Etats-Unis et aux Y.B.A. (Young British Artists) en Angleterre. Zïlon, bien qu’il partage nombre d’éléments intellectuels avec ces prédécesseurs, s’en distingue par son approche plus franche et directe du sujet. Il en écarte le voile du style, le détour symbolique.

Le peintre Zïlon est enfant de l’excellent dessinateur qu’est ce même Zïlon. Tantôt détaillé, tantôt succinct, le tableau passe par la ligne, les à-plats, les taches, le geste libre sans jamais délaisser l’essentiel de l’aspect du sujet. La couleur aussi se place à l’enseigne du dessin. C’est ainsi que le tableau atteint sa pleine force d’expression, son unicité visuelle.

Zïlon est, sans se l’avouer, un artiste engagé. Ses oeuvres rendent compte de situations qui pèsent lourd sur la société. Elles présentent, tel un miroir, des attitudes que cette même société fomente. Tout en les craignant en raison de ce qu’elle perçoit comme des excès, la génération actuelle ne sait s’en départir de peur de voir s’écrouler tout l’échafaudage de la consommation. Voilà pourquoi les tableaux et les dessins de Zïlon méritent d’occuper une place de choix dans toute collection d’art contemporain ayant un vrai rapport avec son époque.
© Gilles Claeys 2010